do you want a cup of tea ?

we are young.

A ce que je sache, c'était un jour tout à fait normal. Pas d’événement particulier notable, bien... Et pourtant, la queue qu'il y avait au starbuck laissait croire le contraire. Le temps était pourri, ce qui était rare. La pluie tombait depuis le matin et ne semblait pas vouloir s’arrêter, si bien que personne ne mettait le pied dehors. Et malheureusement pour moi, il semblait que tout le monde ait décidé de se réfugier ici. Juste pour un chocolat et un muffin, l'attende me paraissait interminable. Des dizaines de gens se bousculaient, serrés comme des sardines. Je n'aimais pas particulièrement être compressée de la sorte. Sans être claustrophobe, j'avais besoin d'air et d'espace pour être bien. Et là, ce n'était pas le cas. Surtout que l'homme derrière moi avait les mains bien baladeuses. Je me pinçais les lèvres, lui lançant des regards meurtriers en le sentant se coller derrière moi. Il y avait encore bien trop de gens devant moi... J'aurais pu patienter sagement, mais il en fut autrement. La main du pervers glissa sur mes fesses. Mon sang ne fit qu'un tour, et mélangé aux hormones, cela fit un cocktail explosif. D'un geste vif, je me retournais, et ma main vint s'écraser sur la joue de l'homme avec un bruit retentissant. Si moi je ressentais des fourmillements, lui avait maintenant l'empreinte de ma paume sur le visage. Les gens autour de nous s'étaient retournés pour voir ce qu'il se passait, et je n'avais pas hésité à l'injurier, outrée d'un tel manque de respect. Vexée, l'homme n'attendit même pas son tour et sortit du starbuck juste après ma baffe.

Enfin, j'arrivais au comptoir où je pu commander mon café et mon muffin. Comme d'habitude, il prirent mon prénom pour le noter sur mon gobelet, et comme d'habitude, je dût attendre cinq minute avant de recevoir mon breuvage. Le nouveau problème étant que vu l’affluence, il n'y avait pas une seule table de libre... et j'avais envie de m'asseoir, maintenant. Après avoir envisagé de tenir compagnie à un vieux papy visiblement sourd et un groupe de copines hystériques, j'optais plutôt pour la jeune personne qui avait le regard plongé dans sa tasse. Me collant un sourire sur le visage, je m'avançais vers sa table. « Excusez-moi, je peux m'asseoir ? Il n'y a plus de place ailleurs... »